Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/167

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— Je l’ai dit. Allez, chefs ! Ce signe, vous l’aurez ! »

Les chefs nous quittèrent. Et moi, pas plus sûr qu’il ne le fallait de l’almanach et des calculs de Good, j’exprimai encore mes craintes.

« Il n’y a pas de danger, dit Good ; jamais un almanach n’a failli dans ses indications et ses calculs ; rassurez-vous, Quatremain ! D’ailleurs que voulez-vous, en cas de malchance, nous nous en tirerons comme nous pourrons ; au petit bonheur ! »

Le moment venu, il fallut encore, bon gré mal gré, nous exécuter et retourner à la fête du roi. Nous ne trouvâmes aucun moyen de nous en dispenser, ce que nous aurions fait de grand cœur.

L’aspect de l’enclos royal était changé. Il regorgeait de jeunes filles, toutes enguirlandées et couronnées de fleurs, tenant dans une main une fleur d’arum et dans l’autre une feuille de palmier. Cette jeunesse africaine, toute noire qu’elle était, ne nous parut pas dépourvue de grâce et même de beauté.