Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/185

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giments s’étreignirent pour une lutte mortelle. Puis on entendit comme un grondement sourd : c’étaient les boucliers qui se heurtaient ; toute la plaine scintillait à l’éclair des lances qui s’abaissaient et se relevaient. Cette masse humaine se roulait, se heurtait, se tordait, s’abîmait. Ce ne fut pas long. Les lignes des assaillants faiblirent, et, d’un mouvement sûr et lent, comme celui d’une vague qui balaie la grève, les Gris passèrent sur leurs adversaires.

Les Gris se reformèrent. Ils avaient perdu un tiers de leurs hommes ; ils rétablirent leurs rangs et attendirent une nouvelle attaque. Je fus heureux de constater que sir Henry était encore debout ; il se prodiguait. Et nous descendîmes soutenir les Gris.

Bientôt un deuxième régiment s’avança contre les Gris. Comme la première fois, ils attendirent silencieux et immobiles ; puis, quand l’ennemi fut à quelque quarante mètres, les Gris se ruèrent dessus. La même tragédie se répéta ; l’issue en resta douteuse plus longtemps. Le régiment d’at-