Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/261

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tes semblables ; sois heureux, prospère, et vis longtemps dans ta patrie reconquise. »

Le roi cacha sa figure dans ses mains et après un assez long silence, il dit :

« Tes paroles, Macoumazahne, déchirent mon cœur. Pourquoi voulez-vous me quitter ? Vous ai-je manqué dans quelque chose ? Que vous ai-je fait ? Quoi ! dans les jours de l’adversité, vous m’avez soutenu et aidé ; puis, quand la paix succède aux jours difficiles, vous voulez me quitter ! Non, mes pères blancs, restez avec moi. Tout ce qui est à moi est à vous. Désirez-vous des terres, du bétail, des serviteurs, des servantes ? Prenez ce que vous voulez. Vous faut-il une demeure telle que les habitations des pays civilisés ? On vous en fera une sous vos ordres. Vous voyez, le pays est bon, beau, giboyeux ; habitez-y ; je ferai tout pour vous rendre heureux.

— Merci, roi Ignosi, tout ce que tu nous offres est excellent, mais nous voulons revoir notre patrie.

— Oh ! reprit-il avec amertume, je vois ce que