Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/264

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sa mémoire ; après quoi, il se voila la face en jetant le pan de son manteau sur sa tête, afin de ne plus nous voir.

Nous nous éloignâmes en silence.

Ignosi n’était qu’un sauvage, et nos existences n’avaient pas été longtemps associées ; cependant, cette séparation nous serra le cœur. Nous regagnâmes notre kraal sans pouvoir parler.

Le lendemain, à l’aurore, nous partions. Infadous nous accompagnait avec une bonne escorte : le régiment des Buffles. Quoique l’heure fût matinale, la ville était éveillée et fourmillait de braves indigènes sortis pour nous voir une dernière fois. Les hommes nous saluèrent, et les femmes, en nous bénissant, nous jetaient des fleurs. Cette ovation spontanée et inattendue nous toucha vivement.

Infadous nous conduisit à une passe à travers la montagne, au nord de la route de Salomon. C’était un chemin beaucoup plus facile que celui que nous avions suivi pour venir. Les chasseurs du pays le prennent quand ils pour-