Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/272

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Pendant que Jim m’occupait, l’homme à la barbe noire s’était relevé. Sir Henry et lui s’étaient pris par la main, et, après une longue et pénible absence, ni l’un ni l’autre ne trouvait rien à dire. De leur querelle, il ne fut pas même question. Dans la joie du revoir, tout était oublié.

Au bout d’un moment, sir Henry, redevenu maître de lui, dit :

« Pauvre Georges, je vous croyais mort ! Je viens d’explorer les montagnes de Salomon, en quête de vous, et, sachant que vous n’étiez pas arrivé jusque-là, j’ai cru que vous aviez péri dans le désert. J’avais abandonné tout espoir, et voici que, par un hasard miraculeux, nous vous retrouvons perdu dans ce coin solitaire.

— Il y a quelque chose comme deux ans, dit Georges, avec l’hésitation de ceux qui n’ont plus l’usage de leur langue, que j’ai quitté les pays civilisés pour aller faire fortune aux montagnes de Salomon. Je suis arrivé jusqu’ici sans trop de peine, et déjà j’augurais bien de mon expédition ; mais le malheur voulut que, le jour même de notre