Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/284

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velle expédition se préparait et que l’auteur, alléché par un premier succès, ne tarderait pas à nous la raconter. Effectivement Allan Quatremain, en deux volumes, a suivi les Mines du roi Salomon ; il eût été, lui aussi, traduit dans notre langue, sans le tort qu’a eu M. Rider Haggard de donner dans ce récit, plein de verve et de mouvement, un rôle tout à fait ridicule et souvent presque odieux au Français qu’il nomme Alphonse.

Le portrait est d’une malveillance gratuite, et en outre il n’est pas juste ; on a pu reprocher à quelques-uns de nos compatriotes la frivolité, la vantardise, de même qu’on peut reprocher à certains Anglais l’hypocrisie, l’étroitesse d’esprit et une morgue antipathique ; mais on chercherait en vain à faire accroire que la lâcheté compte parmi les traits de notre caractère national. Ce Français poltron qui s’est malencontreusement glissé parmi les personnages d’Allan Quatremain nuit beaucoup au roman, inférieur du reste à celui qui l’a précédé, mais encore d’un très vif intérêt. L’analyse et les quelques extraits qui suivent permettront d’en juger et donneront envie à ceux de nos lecteurs qui savent l’anglais, de faire connaissance avec l’ouvrage original… malgré Alphonse.