Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/322

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apparaissent armés comme des chevaliers du moyen-âge, on se dit qu’une douzaine d’hommes pourraient craindre de les affronter.

Solennellement, en silence, avec le sentiment du grand péril qu’ils vont courir pour une cause juste, avec la quasi-certitude même de rester dans cette aventureuse tentative, les soldats de la mission et leurs chefs se dirigent vers le kraal où tous les Masai dorment profondément, sauf les deux sentinelles postées à chaque issue.

C’est Umslopogaas qui ouvre les hostilités, il rampe sous les buissons jusqu’à ce qu’il se trouve à peu de distance de l’une des sentinelles ; pendant quelques secondes il regarde le Masai se promener de long en large, puis, profitant du moment où celui-ci se détourne, il s’élance tel qu’un serpent humain, lui passe ses longues mains maigres autour du cou, l’étrangle et lui casse la colonne vertébrale. Tout cela sans plus de bruit que n’en fait une branche sèche en se rompant. Rien n’empêche désormais sir Henry et Umslopogaas de se planter de chaque côté de la palissade que les Masai ont encore fortifiée en y ajoutant quatre ou cinq arbres abattus à cet effet ; tant mieux puisque l’entrée plus