Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/346

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Saisi lui-même d’émulation, le chef zoulou, qui n’a pas la vaine habitude d’orner son corps, se met à le frotter avec l’huile de la lanterne jusqu’à ce qu’il reluise autant que les bottes mêmes de Good ; après quoi il revêt l’une des cottes de mailles dont sir Henry lui a fait cadeau et, ayant nettoyé Inkosi-kaas, se redresse superbe.

Pendant ce temps le canot, dont la voile a été de nouveau hissée après ce bain, file vers la terre, ou plutôt vers l’embouchure d’une large rivière. Une heure et demie s’est à peine écoulée depuis le départ du petit voilier, quand un nombre considérable d’autres bateaux émergent de la rivière ; il y en a un très grand, conduit par vingt-quatre rameurs et d’un aspect tout officiel, les hommes de l’équipage portant une espèce d’uniforme et celui qui évidemment les commande ayant un sabre au côté.

C’est un vieillard, d’aspect vénérable, à la longue barbe flottante.

« Que parions-nous ! dit Quatremain. Vont-ils nous aborder poliment ou bien nous exterminer ? »

Au moment même, quatre hippopotames se montrent dans l’eau à deux cents mètres environ