Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/69

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

des buissons épineux, on égalise le terrain ; au centre on place des lits d’herbes sèches, et on allume un feu. Notre sherm était terminé, et, comme la lune se levait, on nous servit notre dîner de girafe : des côtelettes et de la moëlle grillée. Avant de se régaler de la moëlle, il fallait naturellement casser les os, ce qui n’était pas petite affaire ; mais on en prend la peine, et volontiers, quand une fois on a goûté à ce festin incomparable. Il n’y a que le cœur d’éléphant qui puisse entrer en ligne, et, dès le lendemain, le désert nous procura ce régal.

Nous n’interrompions notre dîner que pour faire des compliments à Good, ou admirer la belle clarté de la lune. Ensuite nous allumâmes nos pipes. Nos Cafres, assis autour du feu, fumaient le dacha (drogue stupéfiante), dans des pipes dont le tuyau était fait avec une corne d’élan, puis, un à un, ils se roulaient dans leur couverture et s’endormaient. Umbopa restait à l’écart, pensif, comme s’il n’était pas du même monde que les Cafres.