Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/80

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sur la rivière Lonkanga ; c’était notre véritable point de départ.

Sitanda est, comme je l’ai dit, un misérable village ; on y voit, çà et là, quelques habitations indigènes, quelques abris pour le bétail, puis quelques champs mal cultivés qui descendent jusqu’au bord de l’eau, pour l’alimentation de cette pauvre population. Au delà était le désert. Au-dessous de notre campement, coulait un petit ruisseau, et un peu plus loin s’élevait une petite pente pierreuse, celle-là même au bas de laquelle, vingt ans auparavant, j’avais aperçu gravir au pauvre Sylvestre, lorsqu’il revenait de sa fatale expédition aux mines de Salomon. Au delà de ce monticule, s’étendait le désert, couvert de broussailles appelées karou.

Le soir, quand le campement fut préparé, sir Henry et moi allâmes jusqu’à cette pente. Arrivés au sommet, nous nous assîmes ; le soleil, comme un globe de feu, descendait à l’horizon, embrasant le désert de ses rayons flamboyants. L’air était pur, et, dans un lointain très vague, on aperce-