Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/91

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ordinaires de hennissements, et une galopade effrénée s’ensuivit. À la lueur de la nuit, nous aperçûmes des formes qui détalaient, obscurcies par un nuage de sable. Les indigènes, hors d’eux-mêmes, crièrent que c’était le diable, et, jetant à terre leur charge, ils s’aplatirent sur le sol, faute de retraite, pour laisser passer le mauvais esprit. Sir Henry et moi restions ébahis, ne sachant à quoi nous en prendre, quand soudainement des cris de possédé attirèrent notre attention sur Good qui s’enfuyait dans la direction des montagnes. L’instant d’après, il leva les bras en l’air et tomba lourdement. Un trait de lumière me fit comprendre l’aventure. Nous étions arrivés sur une troupe de couaggas ou chevaux sauvages ; Good, qui était le premier avait butté sur un animal endormi, et la bête effrayée s’était levée brusquement, emportant Good à califourchon. Je m’élançai vers cet infortuné camarade, je le trouvai tout secoué, fort étonné, mais aucunement endommagé, le monocle toujours solidement ajusté à sa place.