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Page:Rilke - Poésie (trad. Betz).pdf/136

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OUI, TU ES L’AVENIR…

Oui, tu es l’avenir, la grande aurore
qui point des plaines de l’éternité.
Tu es le cri du coq après la nuit du temps,
tu es rosée, matines, jeune fille,
tu es le voyageur, la mort, la mère…


Tu es la forme qui sans cesse change,
qui, solitaire, émerge du destin,
qu’on ne célèbre ni ne plaint,
car nul ne t’a décrite, forêt sauvage.