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Page:Rilke - Poésie (trad. Betz).pdf/48

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C’ÉTAIT LE JOUR…

C’était le jour des chrysanthèmes blancs, —
et j’avais presque peur de sa splendeur pesante.
Alors tu vins prendre mon cœur, tu vins à moi,
en pleine nuit.

J’avais très peur, mais tu vins, chère et tendre, —
dans mon rêve, un instant, j’avais pensé à toi.
Tu vins, et doucement, comme un air de légende,
tinta la nuit.