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Page:Rilke - Poésie (trad. Betz).pdf/57

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AU PLUS CRUEL DE TON HIVER…

Au plus cruel de ton hiver, forêt lucide,
tu t’enhardis à sentir le printemps,
et doucement tu laisses suinter ton argent
pour que je voie verdir ta nostalgie.

Tandis que tes sentiers toujours plus loin m’entraînent,
j’oublie les « pourquoi » et les « où ».
Je sais seulement : des portes cachaient tes ténèbres,
et ne sont plus.