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Page:Rilke - Poésie (trad. Betz).pdf/96

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JOUR D’AUTOMNE

Seigneur, le temps est proche. L’été fut très grand.
Ton ombre, pose-la sur les cadrans solaires,
et sur les plaines lâche les vents.

Aux derniers fruits ordonne d’être mûrs,
accorde-leur encor deux journées plus sereines,
hâte leur perfection, et presse la suprême
douceur des sucs dans le vin lourd.

Qui n’a pas sa maison, or plus n’en bâtira.
Qui solitaire était, longtemps le restera,