Page:Rimbaud - Les Illuminations, 1886.djvu/48

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
38


Ces routes bordées de grilles et de murs, contenant à peine leurs bosquets, et les atroces fleurs qu’on appellerait cœurs et sœurs, damas damnant de longueur, — possessions de féeriques aristocraties ultra-rhénanes, Japonaises, Guaranies, propres encore à recevoir la musique des anciens — et il y a des auberges qui, pour toujours, n’ouvrent déjà plus ; — il y a des princesses, et si tu n’es pas trop accablé, l’étude des astres. — Le ciel.


Le matin où, avec Elle, vous vous débattîtes parmi ces éclats de neige, ces lèvres vertes, ces glaces, ces drapeaux noirs et les rayons bleus, et ces parfums pourpres du soleil des pôles. — Ta force.