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Page:Rimbaud - Poésies complètes, Vanier, 1895.djvu/10

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Beaucoup de vers, même à la fin d’un dîner (plutôt modeste), ce n’est pas toujours des moins fatigants, particulièrement quand ils sont un peu bien déclamatoires comme ceux dont vraiment il s’agissait (et non du bon poète Jean Alcard). Ces vers étaient d’un monsieur qui faisait beaucoup de sonnets à l’époque et de qui le nom m’échappe.

Et sur le début suivant après passablement d’autres choses d’autres gens :

On dirait des soldats d’Agrippa d’Aubigné
Alignés au cordeau par Philibert Delorme.

Rimbaud eut le tort incontestable de protester d’abord entre haut et bas contre la prolongation d’à la fin abusives récitations. Sur quoi M. Étienne Carjat le photographe, poète de qui le récitateur était l’ami littéraire et artistique, s’interposa trop vite et trop vivement à mon gré, traitent l’interrupteur de gamin. Rimbaud qui ne savait supporter la boisson, et que l’on avait contracté dans ces « agapes » pourtant modérées, la mauvaise habitude de gâter au point de vue du vin et des liqueurs, ― Rimbaud qui se trouvait gris, prit mal la chose, se saisit d’une canne à épée à moi qui était derrière nous voisins immédiats et, par-dessus la table large de près de deux mètres,