Page:Rimbaud - Reliquaire, poésies, Genonceaux, 1891.djvu/13

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est incommensurablement inutile et vaine : bien plus, la critique moderne, telle que la conçoivent nombre d’esprits intéressants d’ailleurs, me paraît une preuve d’intellectuelle stérilité et dans sa morose dissection des choses vivantes, la négation même de la joie créatrice. — Elle est de Gœthe, — l’auteur, tout au moins, d’un magique chef-d’œuvre, le second Faust cette expression terriblement concise où sont traduites toutes les volontés, et aussi toutes les inconsciences du véritable artiste.

Mais une chose plus inattendue que ces protestations, ce fut la lettre que je reçus alors de Paul Verlaine ; en citerais-je quelques lignes ? Oui, elles sont typiques

« Il n’y a de vers de Rimbaud ni de sa prose, m’écrivait-il, que ce que j’en ai imprimé et réimprimé et ce que j’ai en portefeuille. Ceci, j’en réponds. La seule personne qui en dehors de moi détient contre tout droit d’ailleurs des choses de Rimbaud, choses mentionnées toute prose et vers dans la biographie de Rimbaud par moi, publiée tout récemment aux Hommes d’aujourd’hui, est Mme  X… qui ne saurait en disposer autrement que pour me les rendre (car elles sont une propriété indiscutable) sans se mettre dans un mauvais cas légal, de