Page:Rimbaud - Reliquaire, poésies, Genonceaux, 1891.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Regarde donc le ciel ! — Je rentre dans la foule
Dans la grande canaille effroyable, qui roule,
Sire, tes vieux canons sur les sales pavés ;
— Oh ! quand nous serons morts, nous les aurons lavés
— Et si, devant nos cris, devant notre vengeance,
Les pattes des vieux rois mordorés, sur la France
Poussaient leurs régiments en habits de gala,
Eh bien, n’est-ce pas, vous tous ? Merde à ces chiens-là ! »
....................

— Il reprit son marteau sur l’épaule.
— Il reprit son marteau sur l’épaule. La foule
Près de cet homme-là se sentait l’âme soûle,
Et, dans la grande cour, dans les appartements,
Où Paris haletait avec des hurlements,
Un frisson secoua l’immense populace.
Alors, de sa main large et superbe de crasse
Bien que le roi ventru suât, le Forgeron,
Terrible, lui jeta le bonnet rouge au front !