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CHAPITRE II

DOMINIQUE CLÉMENT DE RIS


I. Vie publique (1786-1795) ; années de retraite (1795-1799). ─ II. Deuils de famille ; détresse financière. ─ III. Les partis politiques en Indre-et-Loire, sous le Directoire ; attitude de Clément de Ris. ─ IV. Évolution ; la crainte des chouans et la haine de l’émigré ; le 18 brumaire ; Clément de Ris appelé au Sénat.


I

Maître d’hôtel[1] de la Reine Marie-Antoinette de 1786 à 1789, Administrateur du département d’Indre-et-Loire et Président du Comité de défense contre la Vendée depuis décembre 1792, amené par ses fonctions à réprimer les tentatives anarchiques d’où qu’elles vinssent, et, par suite, en butte aux représailles des fauteurs d’anarchie d’où qu’ils fussent ; suspect aux royalistes en raison du présent et aux démagogues en raison du passé ; riche, obligeant, généreux, et, par conséquent, envié ou mal vu, Clément de Ris, en février 1794, avait été décrété d’accusation et traduit devant le Comité de sûreté générale[2].

  1. Né en 1750, fils d’un Procureur au Parlement de Paris, il avait été, de 1777 à 1786, Receveur des décimes du Clergé près l’évêque de Tréguier.
  2. Voir la Revue des Deux-Mondes du 1er novembre 1907.