Page:Riotor - Le Mannequin, 1900.djvu/106

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Osier, 1797.

Elle dut fabriquer pour le client des collections de vêtements sériés. Le mannequin commercial naquit de cette nécessité, faisant suite au gabarit d’usage particulier. Il fallut alors construire des formes appropriées et de toutes dimensions.

Le costume de femme s’essayait encore sur des employées de taille et de proportions régulières qui prirent le nom de l’objet qu’elles remplaçaient.

C’est sur les filles-mannequins des couturières en vogue qu’on copie actuellement les bustes en plâtre qui gonfleront les cartonnages. Longtemps ce fut pour elles un honneur envié. Pensez-donc ! voir son torse reproduit â des milliers d’exemplaires, donner le ton â ses contemporaines ! N’était-ce pas entrer vivante dans l’Histoire ?…


À l’aube du siècle, c’était à peine l’informe maritorne d’osier. Vers 1835 elle fut de fil-de-fer ou de laiton. Puis on la garnit d’étoupe. Ce n’est que vers 1867 qu’apparaît le buste en carton, timidement, sur les bras du tailleur Stockman.

Ces infimes créations de l’industrie parisienne, d’un art naïf qui en fait la valeur, sont intéressantes à citer. Au pilier des Halles, rue Coquillière, Oualle, fabricant de mannequins d’osier, affirme que sa maison existait à cet endroit dès