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CHEZ NOS GENS

pendant que Nez-Blanc rumine, contente. Les deux bêtes marquent, à leur manière, qu’elles sont heureuses de se retrouver, et chez elles.

L’homme et la femme, face à face, se regardaient, embarrassés.

Catherine s’expliqua la première :

— J’ai pensé, dit-elle, qu’en attendant qu’on s’en aille au village, on serait bien aise d’avoir du lait. J’ai demandé à France de nous laisser Nez-Blanc pour un mois…

D’ailleurs, ça me désennuiera, de la traire et de la soigner.

— Eh ! bien, moi, dit Anselme à son tour, il m’est venu dans l’idée que ça ne serait peut-être pas une méchante affaire, si, avant de vendre, je labourais la pièce du nordêt.