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LE RUISSEAU





ENTRE la terre de chez nous et la terre du voisin, il y avait un cours d’eau.

Au sortir du bois, où elle prenait sa source, cette eau limitrophe faisait d’abord quelques méandres sous les broussailles ; puis, venant à rencontrer la ligne de division des deux biens, elle coulait droit au sud ; après avoir recueilli, deçà, delà, l’apport des rigoles, elle arrivait près des maisons, obliquait un peu à l’est, laissait de notre côté les ruines d’un vieux moulin, et, faisant un crochet, coupait en biais le chemin du roi, sous un pont.