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EN GRAND’CHARRETTE


Puis, le panier s’ouvrait, et c’était la collation, sur le bord du fossé.

De son couteau de poche, Gédéon faisait une croix sur le pain qu’il allait entamer… Ah ! le bon pain ! le bon beurre ! le bon lait ! Et de quel appétit nous mordions dans les beurrées ! D’ailleurs, rien qu’à voir manger Gédéon, on aurait eu faim.

Mais il ne faut pas gaspiller le temps que le bon Dieu donne pour la fenaison : un botillon sous la tête, Gédéon faisait un petit somme, et le travail reprenait.

Le soleil plus ardent avait déjà séché le foin que, pour une dernière fois, les râteaux ramassaient en veilloches.

Sauter pardessus les veilloches, c’est un excellent exercice, après dîner. À ce noble jeu, nous occupions nos loisirs jusqu’au

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