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LES QUÊTEUX

effiloche de la laine, met du tabac en torquettes.

Quand il a dormi sous le même toit et mangé à la même table pendant une semaine, deux semaines, le quêteux finit par s’ennuyer, roule ses guenilles et gagne chez le voisin.

On le voit partir sans chagrin. Quand il aura fait le tour de la paroisse, on le reprendra. C’est une rente.

Au quêteux voleur et au paresseux comme au mendiant honnête, l’habitant canadien donne toujours, parce qu’il faut faire la charité. Il faut donner aux quêteux, même quand les quêteux sont riches ; car, voyez-vous bien, s’ils ne quêtaient point, ils seraient pauvres, et s’ils ne le sont pas, c’est parce

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