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chez nous

ner. C’est alors que le panier danse, et la fermière avec !

Au centre de la charrette, entre les ridelles, pourvu qu’on prenne garde aux fourches qui sont là, on est en sûreté. Mais gare aux cahots ! on se trouve sur l’essieu, et l’on se fait secouer dans le grand genre. Pour une longue route, il n’y a pas à dire, c’est dur ; mais avec une couche de foin, et pour rire un brin quand la Grise trotte, il n’y a pas meilleure place.

À l’avant, enfin, c’est comme si on était porté sur des ressorts. Et on mène ! Ô délices ! être assis, à côté de Gédéon, sur la queue d’aronde, les jambes pendantes, tout près de la croupe du cheval ! avoir devant soi un cheval, un cheval en vie, et qui obéit au geste et à la voix ! tenir dans ses mains les cordeaux, de vrais cordeaux de corde ! pouvoir tirer, si l’on veut, sur celui de gauche,