Page:Rivard - Chez nous, 1919.djvu/160

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
160
chez nous

Les chiens canadiens aboient aux quêteux. Ces bons gardiens flairent un danger pour la maison dans l’approche des chemineaux ; mendiants honnêtes, bohémiens, vagabonds, voleurs, jeteux de sorts, charlatans et filous, nos chiens confondent dans une même aversion instinctive tous les quêteux portant besace. Ils les chasseraient sans pitié, si, charitable, la voix des maîtres ne les rappelait au devoir de l’hospitalité.

Pourtant, les quêteux ne sont pas tous de méchantes gens, et il y en a de plusieurs sortes. Chez nous, on distingue d’abord : le quêteux qui vient de loin, le quêteux des paroisses voisines, et le quêteux de la paroisse.

le quêteux qui vient de loin

On ne sait pas au juste d’où vient « le quêteux qui vient de loin ».

Il n’est pas de la région ; il a sa retirance quelque part, là-bas, dans une autre partie