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chez nous

Pour des remèdes, voilà des remèdes ! Rien n’y résiste. Ce n’est pas comme ces pilules que vendent les docteurs, et qui ne sont bonnes qu’à faire tourner les sangs d’une personne, ni comme ces liquides en bouteilles, avec lesquels les médecins volent le pauvre monde, et qui ne valent pas de la bonne eau de vaisselle, quand ce n’est pas de la vraie poison. Voici un onguent — lequel ressemble, il est vrai, à de la graisse de roues — qui vous guérit d’une pleurésie dans le temps de le dire, et qui en même temps est souverain pour le mal de-z-yeux ; cet autre fait passer la fourchette comme si de rien n’était ; une ponce avec une larme de cette eau-là guérit des fièvres lentes, et sans prendre une cité de temps comme les remèdes patentes ; pour les auripiaux, les reculons, les déteurses, les tours de reins, les échauffaisons, les efforts, les mordures, les verrures, les grenouilles, les tours