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chez nous

— En attendant, vous pouvez vendre le roulant, dit l’homme de loi.

Et, en attendant la vente de sa terre, Anselme vendit son roulant.

Partie à l’encan, partie de gré à gré, tout fut vendu, les bêtes, les voitures, les instruments, les meubles. Anselme et Catherine ne gardèrent que le mobilier et les quelques ustensiles dont ils devaient se servir dans la maisonnette du village.

La vente dura une journée. Une annonce, faite à la porte de l’église le dimanche précédent, avait attiré les enchérisseurs. Pendant des heures, ce fut, dans la maison, dans la grange, dans l’étable, sur le terrain de la ferme, un brouhaha à n’y rien entendre…

Enfin, le soir venu, chacun ayant payé et emporté son emplette, Anselme et Catherine se trouvèrent seuls.