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LE JARDIN




Le jardin était à côté de la maison.

Il était enclos, à cause des bêtes qu’on laissait, le soir, ruminer autour des bâtiments tout proches. Dans la clôture, le puits, où dormait l’eau fraîche, arrondissait sa margelle de pierre et dressait, comme une vergue, sa brimbale. Près de la barrière, deux piquets, plus hauts que les autres, étaient coiffés des chaudières au lait renversées, et qui s’égouttaient ; autour, il était rare qu’on ne vît pas quelques écroits du troupeau, gauches sur leurs jambes cagneuses, égayant en cabrioles, leurs jeunes et folâtres esprits.

Ce jardin était merveilleux. De dimensions restreintes, on n’aurait jamais cru qu’il