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chez nous

trois-mâts évoluaient sans encombre. Aussi le citadin n’essaya pas longtemps de faire flotter son jouet : bientôt il l’abandonnait sur le rivage, ferraille inutile, et, comme nous, pieds nus et culotte retroussée, dirigeait une flottille de gentils canots de bois qui dansaient sur les rides du lac. En cinq minutes nous avions fait de lui un marin.

Mais, pour la pêche, le petit monsieur eut toujours un désavantage, à cause de son chapeau. Tout le monde sait, que pour seiner le poisson, il n’y a qu’un bon moyen : on plonge son chapeau de paille dans l’eau, jusqu’au fond ; un poisson passe… vite on retire le chapeau par les bords, l’eau s’écoule, le poisson est pris. Notre nouvel ami voulut faire de même. Hélas ! son chapeau, son joli chapeau blanc au ruban bleu, sortit de là, veule, flasque, d’une couleur sans nom, et n’ayant plus forme humaine ! Les nôtres, au