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Page:Rivard - Monseigneur de Laval, 1891.djvu/22

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dans les cieux, voyageur que ne souillait même pas la poussière de la route, et il avait dit : Excelsior ! plus haut !… Ici-bas le cœur de l’homme ne trouve qu’amertume, et là c’est la joie qui déborde ; ici les yeux n’ont que des nuages et des ténèbres, et là la lumière resplendit ; le monde est dans l’abîme, et le Calvaire a son sommet… Plus haut, encore plus haut ! excelsior !

Puis s’étaient étalés les plaisirs et les jouissances d’une vie molle et facile. Mais le serviteur de Dieu avait passé : Encore plus haut !… Le sacrifice prépare le triomphe, le sépulcre est la veille de la résurrection, la souffrance purifie, et le calice a ses joies… Plus haut, toujours plus haut ! excelsior !

Et maintenant que Mgr de Laval a pris place au champ des morts, à chacun de ses anniversaires tous les cœurs canadiens battent à l’unisson, tous ses enfants se rassemblent, et, se tournant vers Rome, lui jettent un cri, une prière : Encore plus haut ! excelsior ! Il a passé en faisant le bien ; c’est une couronne d’élu, c’est un trône céleste qu’il lui faut !


FIN.