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en ſi peu de tems, n’a parcouru une
carrière auſſi illuſtre, &, ſans ſes titres
académiques, il ſeroit ſans doute parvenu
au plus haut degré de puiſſance. Quand
il s’agit de bouleverſer une monarchie,
on ſe méfie toujours un peu du plus
chétif ſavant, parce que les ſciences
rappellent ſans ceſſe les vrais principes,
& qu’il n’en faut aucuns dans une grande
république.
Barnave, jeune homme célèbre par ſa ſanguinaire éloquence. Sa tranquillité, au milieu de toutes les atrocités inſéparables d’une révolution, a fait rougir l’humanité qui alloit tout gâter, & a familiariſé l’aſſemblée nationale avec le ſang de ſes ennemis. Il faut de pareils caractères dans un tems de révolte, pour qu’un peuple aimable & doux,
