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Page:Riversdale - Échos et reflets, 1903.djvu/101

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Sonnet Vénitien


Le soir est imprégné de nard et de santal.
Lève sur moi tes yeux stagnants de Dogaresse,
Tes yeux que l’ennui vert des lagunes oppresse,
Las d’avoir contemplé la moire du canal.

Autour de toi s’affirme un silence automnal ;
Le dangereux parfum des daturas caresse
Ton front sans véhémence, ô fragile Maîtresse,
Dont le souffle ternit à peine le cristal.