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Vers l’amour

Et mon étoile et mon amie,
Ma très douce divinité.
Je ne verrai plus ton plumage
Et ton port plein de majesté !
Je ne puis croire à mon veuvage,
À l’affreuse réalité !
Tes sœurs pour moi n’ont point de charmes.
Je les revois sans volupté :
Mon cœur est brûlé par les larmes,
Je ne pense qu’à ta beauté.
J’irai sous les sombres feuillages,
Pour rêver à l’éternité,
Et volerai vers les nuages
Un éblouissant soir d’été.



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