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Le Retour




Le trot vif des coursiers s’entend.
Le cher absent, devant la grille,
S’arrête, craintif il descend
Et se hâte vers la charmille,
Pour oublier tout son chagrin
Dans un long baiser sur la bouche,
Un baiser qui n’a pas de fin.
— Oh ! douces lèvres que l’on touche ! —
Elle se blottit dans ses bras,
Demandant encor les caresses
Dont elle ne se lasse pas.
Tout son être tremble d’ivresse
Qu’il lui rend avec volupté.


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