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Ultima Verba




Mettez-moi ma plus belle robe.
Que mon corps, parfumé de fleurs,
Ne soit pas l’objet qu’on dérobe
Aux regards noyés sous les pleurs.
Dénouez mes cheveux dans l’ombre ;
Posez sur mon sein un œillet,
Et que les angoisses sans nombre
Meurent douces comme un regret.
Fermez les rideaux à l’aurore,
Et chassez l’importun soleil.
Laissez-moi sommeiller encore,
Quand viendra l’heure du réveil.


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