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Vers l’amour

Des lits moelleux et parfumés,
À l’abri du froid, de la bise,
Eux qui s’endorment affamés :
On comprendra leur convoitise.
L’intelligent et vif barbet,
Avec ses drôles de grimaces,
Tâche de faire son effet
Devant les sottes populaces.
— Ayons pitié des animaux,
Nos frères accablés de maux. —
Il contemple d’un regard triste
Son maître farouche et cruel
Qui se prend pour un grand artiste,
Sans avoir nul talent réel.
Ce saltimbanque misérable,
Avec sa cravache à la main,
Se réjouit lorsqu’il accable
Ce martyr du pouvoir humain.
De l’aveugle, le chien docile,
Recueille, pour son maître âgé,
Des sous dans sa pauvre sébile
Et soutient le morne affligé.
Le chien est l’ami véritable
Du malheureux dans le chagrin ;


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