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Vers l’amour

Le pâle ruban mauve, imprégné de soupirs,
Qu’un soir elle enleva de ses cheveux splendides,
Le bouquet, parfumé de fervents souvenirs,
Gisent, flétris ainsi que des lambeaux livides.
Les pétales meurtris, défaillants, sans odeur,
Semblent lugubrement penser à leur jeunesse,
Aux triomphes lointains, à leur fraîche couleur,
Au temps voluptueux de pompe et d’allégresse.


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