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Première Nuit




Je veux que tes yeux bruns, dont les prunelles d’or
Sont comme le reflet d’un lointain et beau rêve,
Ne regardent que moi, prisonnière du sort
Qui jadis nous unit pour nous aimer sans trêve.
Je veux que pour toujours tu ne penses qu’à moi,
Que tu songes toujours à nos chaudes ivresses,
À nos divines nuits, à notre immense émoi
Quand, un soir, sans témoin, le cœur plein d’allégresses
Nous nous sommes promis un amour éternel.
Et, dans ce long baiser tu me dis, caressante :


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