Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/131

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3. LE PROPHÈTE ET L ENFANT

LE prophète était dans la mosquée, il écoutait, il vit les enfants qui jouaient. L'un avait de beaux cheveux, l’autre du fard à la main. Il vit un pauvre orphelin, joue appuyée sur sa main, il soupirait. Le prophète écrivait, il lui fit signe avec sa plume et lui dit: «Pourquoi ne joues-tu pas, pauvre petit?» Il répondit:« O prophète chéri, celui qui a perdu ses parents, ne peut se réjouir.» Il reprit: «Qui te nourrit, pauvre petit?» L’enfant soupira: O prophète chéri!» Le prophète lui dit: Va mendier.» L’enfant répondit: «Les gens sont mauvais, ils ne me donnent que deux bouchées.» — «Quelle est donc ta nourriture, pauvre petit? Va garder les