Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/187

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1 - L ENFANT ET LA PASTÈQUE

UN enfant des Beni-Djennad avait reçu de sa mère cent réaux; il alla au marché acheter un mulet, et y rencontra un homme qui portait une pastèque pour la vendre. «Combien la pastèque?» demanda-t-il. «Parle,» répondit l’homme. «Je t’en donne cent réaux, reprit l’enfant, c’est tout ce que m’a donné ma mère; si elle m’eut donné davantage, je te paierais mieux.» — «Donne toujours, repartit l’autre, cela m’est égal." — «Pardon, mon brave, demanda l’enfant, ce qu’elle produira, sera t-il vert comme elle?" — «Sans doute, répondit-il, son petit sera vert.» Et l’enfant emporta sa pastèque dans le pan de son burnous. Arrivé à une descente, il la laissa tomber, elle roula