Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/234

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lui dit-il, la brillante position où se trouve ta fille, ses vêtements ne sont qu’en or et en argent.» — «Apporte-moi ces vêtements-là, repartit la mère, je m’en revêtirai, je te donnerai une pilule d’opium, tu la lui feras manger.» — «Et qui t’aidera ensuite?" — «Je n’ai besoin de personne.» Il porta à sa fille la pilule d’opium: «Thizourith?» — «Eh bien, mon père.» — «Montre-moi tes dents.» — «Les voilà, mon père.» — «Je ne les vois pas, ouvre la bouche.» Et il y jeta la pilule. Il la dépouilla de ses habits et ne lui laissa que la chemise. Cependant les enfants s’aperçurent que Thizourith avait disparu; ils se mirent à sa recherche, son mari la trouva sur la terrasse et l’emporta: «Enterrons-la,» dirent les enfants. "Non." répondit celui-ci. Il l’enferma dans une caisse qu’il chargea, sur un chameau. Le chameau, abandonné à lui-même, alla dans les terres du Sultan: «Oh là! le maître du chameau, s’écria le Sultan, pourquoi ne veilles-tu pas sur ta bête?» et il emmena le chameau; il ouvrit la caisse et aperçut la pilule d’opium dans la bouche de la femme. Comme il allait à Alger, il défendit aux siennes de s’approcher de la caisse. Elles