Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/238

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à terre: « Descends, ô mon fils, j’attacherai ta mule. » Elle emmena la monture, l’attacha et la dévora ; elle prit une quenouille, y fixa les deux oreilles de la mule, la présenta à Bou thiloufa: «Je te montrerai ta mule plus tard, voici d’abord ses oreilles. » L’enfant comprit et répondit à l’ogresse : « Je monte sur cet arbre pour dîner en attendant que je puisse repartir dans la soirée. » — « Attends jusqu'à demain, » repartit l’ogresse. L’enfant grimpa sur l’arbre. Alors des oiseaux se posèrent à terre devant lui : « Allez, oiseaux, s’écria-t-il, allez dire à mon père et à ma mère qu’Ali Bou thiloufa est accablé de tristesse. » L’ogresse mangea les oiseaux. Il en passa d’autres dans les airs : « O oiseaux, leur dit-il, annoncez à mon père et à ma mère qu’Ali Bou thiloufa est accablé de tristesse. » Les oiseaux poursuivirent leur vol jusqu'à la maison de l’enfant et dirent à ses parents : « Si Ali Bou thiloufa est votre fils, il est accablé de tristesse. » Son père prit aussitôt un tambour, des trompettes et des esclaves, tous approchèrent en jouant de la maison de l’ogresse qui prit la fuite.