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Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/255

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il n’en trouvait pas, ses frères le hissèrent: "Pourquoi n’as-tu pas trouvé de l’eau ? » lut demandèrent-ils. « Je n’en ai pas trouvé, » dit-il^ Ils en attachèrent un second, mais il eut beau descendre, il ne trouva point d’eau et remonta. Enfin ils attachèrent le fils de la négresse : « Seulement, dit-il, lâchez beaucoup de corde. » Ils lâchèrent tant de corde que le nègre arriva chez les antipodes; il aperçut des maisons vers lesquelles il se dirigea; il rencontra une femme qui lui dit: «Que viens-tu faire ici? notre mari est un ogre.» — «Peu m’importe d’être mangé," répondit-il. Plus loin une autre femme lui dit aussi: «O mon fils, retourne sur tes pas, sinon l’ogre te mangera.» Il poursuivit sa marche. Six femmes lui adressèrent les mêmes paroles; enfin, la dernière ajouta; «Prends garde, l’ogre te présentera deux poignards, le manche du premier est en or, celui du second est en bois. Laisse le second, et prends celui dont le manche est en or, donne à l’ogre un seul coup; si tu lui en donnais davantage, il ne mourrait pas et te mangerait.» Il alla chez l’ogre: "Qu’est-ce qui t’amène ici ?" lui cria-t-il. "Mes pieds,» repartit l’enfant. L’ogre fit apporter