Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l8 CONTES POPUI-AIKKS KABYLES

paru. Il retourna chez le vieillard et lui dit: « Les louis d’or que j’avais semés devant le palais, ont disparu. » — « Prends une gazelle; répondit le vieillard, pare-la d’or et d’argent, et donne-lui la liberté d’entrer où bon lui semblera. » Le roi revint au palais, il para une gazelle d’or et d’argent, et la laissa errer librement. La bête entra dans la maison du voleur qui la tua. Le roi attendait le retour de la gazelle, elle ne reparut pas. Il dit aux habitants de la ville : « J’enrichirai celui qui m’apportera de la viande de gazelle, si Dieu lui est favorable. » Une vieille femme lui fit répondre : « Ce sera moi qui en apporterai. » Elle se mit à courir de maison en maison : « Donnez-moi un peu de viande de gazelle, répétait-elle, c’est un remède contre la fièvre. » Elle arriva à la maison du voleur : « Donnez-moi un peu de viande de gazelle, dit-elle, les gens la reçoivent volontiers contre la fièvre. » La mère du voleur lui en donna un morceau. Le voleur la rencontra et lui demanda d’où elle venait : « O mon fils, répondit-elle, je porte un peu de viande de gazelle que les gens m’achètent volontiers contre la fièvre. » — « Viens avec moi, lui dit-il, je t’en donne-