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Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/81

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8. LES DEUX ORPHELINS

UN homme et sa femme avaient un fils et ne fille; la femme possédait une vache. Un jour, elle se sentit mourir et dit à son mari; "Je te défends de vendre la vache des orphelins.» — «Ne crains rien," répondit-il. Le père se remaria; la nouvelle femme donnait aux orphelins de la mauvaise nourriture, et réservait à ses propres enfants ce qu’elle avait de meilleur. Les orphelins, devenus malheureux, gardaient leur vache et la tétaient; bientôt ils réparent leurs forces tandis que les enfants de leur marâtre dépérissaient: «Suivez-les, dit celle-ci, vous verrez ce qu’ils mangent et vous mangerez avec eux." Arrivés aux champs, les orphelins tétèrent leur vache; les enfants s’approchèrent