gardée comme immobile. L’idée de force provint de la notion de l’effort correspondant au support d’un fardeau ou à la traction d’une corde attachée à un point fixe, et sans doute on sut très tôt mesurer des actions statiques.
Nous rattachons au nom de Galilée la création de la dynamique dans un champ constant pour un point matériel. Le grand physicien, créant la cinématique des mouvements rectilignes uniformément accélérés, montra que la proportionnalité des vitesses aux temps entraîne la proportionnalité des espaces aux carrés des temps. Il sut, par un effort génial, prouver que le plan incliné permettait de vérifier cette loi ; on ne saurait trop admirer la manière dont il établit que, pour un point pesant, la nature du mouvement est la même en chute libre et sur un plan incliné, en utilisant d’abord dans un raisonnement d’allure toute moderne le fait que les corps pesants tendent à descendre et non à monter, et rattachant ensuite le résultat qu’il a en vue à des expériences faites sur un pendule. Ses remarques sur le mouvement d’un projectile regardé comme un phénomène composé de deux mouvements indépendants l’un de l’autre jouèrent un rôle essentiel dans l’élaboration d’un principe auquel on donna plus tard une grande généralité sous le nom de principe de l’indépendance de l’effet des forces et du mouvement antérieurement acquis.
Avec Galilée, nous étions dans un champ constant. Avec Huyghens, nous passons aux forces variables, et ses recherches sur la force centrifuge ont été capitales dans le développement de la Mécanique ; en fait, on passe des champs constants aux champs variables par une suite de sauts brusques de plus en plus petits, suivant la méthode infinitésimale des mathématiciens. La notion de masse est bien confuse pour Huyghens, mais il n’en traite pas moins un problème alors extrêmement difficile, celui du pendule composé c’est à dire d’un corps solide pesant mobile autour d’un axe horizontal ; il utilise à cet effet un postulat instinctif concernant le mouvement du centre de gravité d’un système pesant et qui revient au fond au théorème des forces vives.
On considère généralement Newton comme ayant constitué définitivement la dynamique. Il généralise le concept de force, et, quoique il regarde d’une manière peu heureuse la masse comme étant la quantité de matière, il sent le premier avec netteté qu’il y a dans chaque point matériel une