On se demande, naturellement, quels étaient le nom et la valeur de cette espèce de monnaie. D’après M. Blanchet, le type rappelle exactement le demi-kreutzer de Berne ; c’est la même forme, le même modale et presque le même poids. On peut donc présumer, que nous avons sous les yeux un demi-kreutzer valaisan. Huit demi-kreutzer faisaient le batzen, et le batzen du Valais avait, je crois, une valeur d’environ 15 centimes.
Terminons par une remarque du même auteur faite à propos de ces billons : « Tout nous porte à croire, dit-il, que le peuple valaisan ne voulut point laisser introduire, dans le pays, des monnaies au type savoyard, et que l’évêque fut forcé de retirer ces pièces qui rappelaient à ses sujets l’ancienne domination des princes de Savoie. » De là leur rareté et leur valeur numismatique.
Ces deux quarts ont été produits par l’atelier de Genève, l’un, en 1552, l’autre, de 1539 à 1551. Le mauvais état de l’empreinte ne permet pas de décider, si la frappe du premier est l’œuvre de Henri Goulaz ou des frères Berthelier. En revanche, nous n’avons aucune incertitude sur l’auteur du second ; il est bien de Henri Goulaz, dont l’initiale se détache nettement au revers.
Il est difficile d’énoncer, au point de vue héraldique, la croix des quarts genevois. Quoique les termes pattés, fourchés, encochés, ne soient pas d’une rigueur absolue, ils ont, cependant, l’avantage de rendre, avec toute l’exactitude possible, une singularité dont, à ma connaissance, on ne trouve d’autre exemple, dans la numismatique régionale,