extension plus grande encore, et des ateliers furent ouverts à Rochegude, S. Georges d’Espéranche et à la Côte S. André. Cependant le monnayage dauphinois avait ceci de particulier ; que les espèces frappées au marc de Grenoble, inférieur d’un trente-deuxième au marc de Paris, ne pouvaient circuler que dans la province. Même disproportion entre la monnaie viennoise et la monnaie tournoise. Si pénible que dut paraître à l’amour propre dauphinois l’uniformité en cette matière, elle s’imposait. Dès 1382, la Chambre des Comptes de Paris établit sa suprématie souveraine sur les ateliers du Dauphiné ; en 1385 les comptes étaient faits dans la capitale du royaume, et, en 1386, on cessait de tailler les monnaies au marc de Grenoble, pour adopter le marc de Paris[1].
Quoique son indépendance souffrit de ces mesures, même après 1486, lorsqu’à la suite de la révolte de son jeune souverain, la province fut définitivement réunie à la Couronne, le monnayage dauphinois ne perdit pas entièrement son caractère national. On grava ses insignes sur les monnaies ; on écartela France et Dauphiné, et cet usage, consacré par de solennelles déclarations[2], ne fut abandonné que sous Louis XIV.
Ces deux exemplaires ne figurent ni dans la série des monnaies de Besançon, décrites par Poey d’Avant, (Mon-